Un billet qui ne dit .... RIEN mais .... TOUT
Le temps d'aujourd'hui n'incite à rien sauf à se réciter des vers
en prenant le chat de la voisine ou les oiseaux comme témoins ...
un poème ?????
par exemple , Louis Aragon qui avait le spleen ce jour-là :
"rien n'est précaire comme vivre,
rien comme être n'est passager,
c'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger..
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc,
Demain qu'importe mais qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux ...
C'est le grand jour qui se fait vieux ...
C'est long d'être un homme, une chose
C'est long de renoncer à tout ...
Pourquoi , pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager" .........
Je trouve que ces mots vont bien avec
cette tristesse ambiante que l'on croyait
partie et qui est revenue ...
Si j'ai envie que le sable ne coule plus dans le sablier, si je la bloque cette
clepsydre , si je décide de m'envelopper dans des mousselines , de parfumer
le chemin et de parsemer de pétales .... mais ...bof!
la poignée de porte n'existe plus - pfff ! partie ...
et je ne peux pas partir "sans un quai de gare " ce serait trop "pour de faux"
Ne prenez pas mon billet pour un poème qui va vous rendre triste -
ce n'est pas le but .....
je crois que je suis un peu en panne d'idées en ce moment -
ça s'appelle le syndrome du post en panne .... vous connaissez ?
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Je vous souhaite un agréable après-midi .... vous remercie encore et
encore de tout ce que vous m'écrivez et qui m'apporte tellement de bonheur ...
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